Pour la seule électricité renouvelable, il faudrait arriver à une production de 147 TWh en 2020, alors que nous serions plutôt sur la trajectoire de 100 à 120 TWh.
Par ailleurs, le maintien de la production nucléaire met la France très loin d’une transition vers 100 % d’énergies renouvelables en 2050, comme le souhaite la Green European Foudation.
Il y a donc un écart entre les promesses du PNAE et la réalité des progrès réalisés ou souhaités. Certes, on peut arguer que l’exercice du scénario prévisionnel n’est pas évident. Les hypothèses sont très nombreuses et l’univers économique si fluctuant qu’il est difficile de calibrer l’avenir, notamment car
l’impact des politiques de maîtrise de la demande d’énergie est souvent mal pris en compte(3). Mais à l’approche de l’élection présidentielle, nous devons tous faire preuve de pédagogie et de clarté pour amener les électeurs à comprendre les enjeux des économies d’énergie. La réactualisation du scénario
Négawatt prévue à la fin du mois devrait, par exemple, y concourir.
Stéphane SIGNORET
Rédacteur en Chef
(1) Plan consultable sur :
www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/0825_plan_d_action_national_ENRversion_finale.pdf
(2) Analyse disponible sur http://asterix.hespul.org/enligne/GEF_10_06_French.pdf
(3)voir à ce sujet le n°376 de la revue Futuribles «Quelles énergies pour demain ?», juillet-août 2011.