Lors du colloque annuel du SER, le 1er février dernier, l’inquiétude de la filière était palpable et le sujet a maintes fois été remis sur le tapis, avec des questions phares comme la réalité de la file d’attente des projets et la révision du calcul de la CSPE pour tenir compte des aspects diurnes et décentralisés de la production photovoltaïque.
Quelques jours plus tard, le SER a organisé une nouvelle réunion suite à la publication du pré-rapport de concertation de Jean-Michel Charpin, Inspecteur général des finances et Claude Trink, Ingénieur général des mines. «D’une façon générale, ce document est un bon reflet de la concertation qui a eu lieu, a souligné André Antolini. Il établit une liste quasi-exhaustive des questions à régler mais il ne répond pas aux questions qu’il soulève.» Bien sûr, l’objectif de ce rapport était de rendre compte de la concertation avec les professionnels de la filière photovoltaïque et de lancer des pistes de réflexion pour les pouvoirs publics.
Cependant, il laisse une marge d’appréciation parfois importante sur des sujets majeurs. Trois points sont tout particulièrement soulevés par le SER : le niveau de dégressivité du tarif, la trop large fourchette de l’objectif de développement annuel de la filière (entre 300 et 1 000 MW) et le mécanisme de transition. «Près de 4 000 MW sont en attente et ils représentent des années de travail et de grosses dépenses engagées, a expliqué André Antollini. Nous devons nous occuper de ce stock de façon raisonnable et faire le tri entre les projets intéressants et les autres.» Le rapport insiste cependant sur la nécessité de limiter la portée d’un éventuel système de transition et sur la complexité de ce système.
Stéphane Signoret - Article publié dans le n°461 d'Energie Plus du 1er mars 2011
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