Le charbon, l'acier, le textile. Ces trois industries ont eu un impact majeur dans l'économie du Nord-Pas-de-Calais aux XIXe et XXe siècles, avec l'agriculture intensive. Deux d'entre elles étaient très directement et très fortement liées au secteur de l'énergie. Malgré le déclin de ces industries, la région a gardé une orientation très marquée pour l'énergie : elle en est le premier point d'entrée en France. Mais elle a également pris la direction du développement durable avec l'adoption d'un plan climat régional qui envisage une meilleure efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables.
Le Nord-Pas-de-Calais reste pour l'instant largement dominé par les énergies fossiles et le nucléaire. En termes de production électrique, la centrale nucléaire de Gravelines (six tranches de 900 MW) assure environ 38 TWh/an, soit 8,5 % de l'électricité française (données 2006). Les autres sources sont loin derrière : 6,8 TWh pour les centrales thermiques fonctionnant aux énergies fossiles ; 1,8 TWh pour les cogénérations et moins de 0,2 TWh pour les renouvelables. Côté chaleur, on notera l'apport non négligeable de la cogénération (4,4 TWh), tandis que le bois de chauffage est estimé à 240 ktep.
En termes de consommation, tous secteurs confondus, le Nord-Pas-de-Calais utilise plus de 32 TWh d'électricité et plus de 47 TWh de gaz. Le profil encore industriel de la région se retrouve ici : le secteur de l'industrie compte respectivement pour 54 % et 53 % de ses consommations totales, soit deux fois la moyenne nationale. Les produits pétroliers (3 715 ktep) sont eux consommés en majeure partie par le transport (2 607 ktep), le résidentiel-tertiaire (713 ktep) et l'industrie (306 ktep).
Forte présence du gaz
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